Il y a tout juste un an, le 15 novembre 2017, le sous-marin argentin San Juan disparaissait en mer avec ses 44 membres d'équipage. Son épave vient d'être retrouvée par 800m de fond, à 400 kms au large de la Patagonie, dans l'Océan Atlantique.

C'est par un communiqué de presse que l'Etat-Major de la Marine Argentine a annoncé la découverte de l'épave du San Juan, par le navire d'exploration océanique privé américain Seabed Constructor d'Ocean Infinity.

Après de recherches infructueuses, les recherche ont recommencé en septembre dernier, par un navire de recherche privé, qui avait jusqu'à février 2019 pour tenter de retrouver l'épave.

Après avoir quadrillé des dizaines de zones, le dernier lieu de prospection, s'est trouvé être le bon, comme l'a précisé Rodolfo Ramallo, porte parole de la Marine Argentine, à la chaîne de télévision Todo Noyticias : "Le bateau Seabed Constructor d'Ocean Infinity a décidé de faire une nouvelle recherche et grâce à Dieu, il est arrivé à trouver la zone".

Etre parvenu à retrouver l'épave de l'ARA San Juan est sans conteste un exploit pour Ocean Infinity, et dénote un très grand professionnalisme, là ou le meilleurs des technologies déployées par les marines d'une dizaine de pays, dont les Etats-Unis et la Russie, par le biais d'une dizaine de navires, n'avait donné aucun résultat tangible. Il faut dire qu'Ocean Infinity avait recours au Seabed Constructor, un navire équipé de la technologie la plus élaborée à ce jour, permettant grâce à ses caméras sous-marines de filmer les fonds marins jusqu'à 6 000 mètres de profondeur. Au terme d'un accord conclu avec l'Etat Argentin, Ocean devait toucher 7,5 millions de dollars si elle localisait le San Juan.

Comme l'a précisé l'Etat Major de la Marine Argentine, une nouvelle étape débute maintenant, et l'étude approfondie des images tournées par le mini-sous-marin de l'Ocean Infinity devra permettre d'établir le mode opératoire adopté, notamment un possible renflouage.

Rappelons que le sous-marin San Juan, un TR-1700 à propulsion diesel et électrique de fabrication allemande construit par TKMS, acquis en 1985, était un des trois sous-marins de la marine argentine.

En 2017, il avait bénéficié d'un lourd refit, et le système des batteries avait été changé.

Au moment de sa disparition, une explosion avait été détectée dans l'Atlantique Sud, qui fait penser à une explosion des batteries. L'enquête qui va débuter pourrait être lourde de conséquences pour le constructeur allemand, quant à la fiabilité de ses matériels, notamment s'il s'avère que de l'eau est rentrée dans le navire par son schnorkel...