8 Avril 2021
Team SNEF menait la flotte jeudi après-midi, avec à la barre un duo Xavier Macaire/Morgan Lagravière récemment formé, ce qui est le cas de la plupart des duos inscrits cette année.
Seulement 24 heures après le départ de cette première étape, les premiers bateaux ont déjà franchi plus des trois quarts du parcours : l’aller-retour entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Arcachon s’est fait plus vite que prévu, à plus de 11 nœuds de vitesse moyenne, grâce à un vent d’est puis sud-est soutenu, d’une vingtaine de nœuds environ.
Première à la bouée d’Arcachon, Team SNEF conservait sa place de leader dans l’après-midi à l’approche des côtes vendéennes, avec derrière lui les trois Figaro du Team Bretagne CMB, Performance (Tom Laperche/Loïs Berrehar), Océane (Elodie Bonafous/Corentin Horeau) et Espoir (Gaston Morvan/Ronan Treussart), mais également le duo franco-italien Achille Nebout/Ambrogio Beccaria (Primeo Energie-Amarris), les expérimentés Martin Le Pape/Yann Eliès (Gardons la Vue/Fondation Stargardt) et les Normands Alexis Loison/Guillaume Pirouelle, les sept premiers se tenant en 2 milles à 15h.
Autant de tandems qui, comme les quatorze autres, se sont formés en vue de cette Sardinha Cup et du reste de la saison en double pour des raisons parfois très différentes. A bord de Team SNEF, Xavier Macaire, explique ainsi, à propos du choix de Morgan Lagravière : « J’en suis à ma onzième année de Figaro, je pense que j’ai fait le tour de ce que je pouvais m’apprendre moi-même et que j’ai besoin de trouver d’autres compétences, d’où ma décision de contacter Morgan. Nous sommes très complémentaires : je suis dans la stratégie, l’anticipation, lui dans le sensitif, la finesse de barre, la recherche de réglages. »
Pour d’autres, cette Sardinha Cup concerne la transmission et le partage d’expérience. Gaston Morvan, 24 ans, qui dispute sa première saison au sein du Team Bretagne CMB, se fait ainsi « chapeauter » par Ronan Treussart, de quinze ans son aîné, qui l’aide à accélérer sa formation au support et au large : « Il avait déjà joué ce rôle en 2019 auprès de Tom Laperche, ça avait plutôt bien marché. Personnellement, je viens de la voile olympique, donc, je suis plutôt spécialiste des petits parcours au ras des côtes, Ronan a beaucoup navigué sur des formats plus longs, des transats, du large, c’est important pour moi qu’il m’entoure sur un parcours comme la Sardinha Cup. Et en plus, c’est un gars vraiment sympa. »
Cette expérience du large explique aussi pourquoi Achille Nebout, également issu de la voile olympique, a fait appel à l’Italien Ambrogio Beccaria, vainqueur en 2019 de la Mini-Transat en bateau de série : « Il est très complet dans plein de domaines, à la fois bon à la barre, aux réglages et en stratégie, avec une vision du grand large que je n’ai pas forcément. Et il fait très bien les pâtes carbo ! ».
A bord de Devenir, Violette Dorange, qui fêtera ses 20 ans le dernier jour de la Sardinha Cup, le 17 avril, a choisi de s’associer au Britannique Alan Roberts, 31 ans : « Son côté anglo-saxon fait que c’est un super marin, très carré, rigoureux, il a aussi beaucoup d’expérience en Figaro, ça me paraissait logique de faire appel à lui pour la Sardinha Cup. »
Tout comme Benoît Mariette (Génération Senioriales) a trouvé logique de reconstituer avec Antoine Lauriot-Prévost un duo déjà testé avec succès il y a deux ans sur le Tour de Bretagne : « Ça s’était super bien passé, autant sur l’eau en termes de compétences techniques qu’humainement. Antoine est un bon navigant qui apporte en plus son côté architecte naval, il est toujours à se questionner sur la technique, il a beaucoup de choses à m’apporter sur la connaissance du bateau. »
Qui ne sera pas de trop au moment de négocier les derniers milles du Trophée Naomis, avec notamment un tour de l’île d’Yeu nocturne qui pourrait fort bien rebattre les cartes de cette première étape.