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C'est parti pour la seconde étape de la Solitaire Urgo le Figaro 2019... avec 2 bateaux de moins !!

Après le forfait d'Alain Gauthier et de Benjamain Schwartz suite à son abordage, ils sont donc 45 Figaristes à s'être élancés pour cette deuxième étape de La Solitaire Urgo Le Figaro ont pris le départ devant Kinsale à 18h00 (heure française) dans une brise de secteur Ouest modérée. Devant les étraves, tout de même 535 milles suite à la modification du parcours qui ne passe plus par l’île de Man mais par les Needles, devant l’île de Wight.

photo - A. Courcoux

photo - A. Courcoux

Ce ne sera pas simple sur cette seconde étape très ouverte, de 535 milles entre Kinsale et Roscoff, un nouveau tracé qui s'imposait !  

La mer d’Irlande et surtout le canal Saint-Georges annonçaient en effet des conditions de navigation à la limite de la sécurité : un flux très puissant de Nord doit balayer la zone mardi, de l’Écosse à Ouessant avec des rafales à plus de 40 nœuds et une mer forte.

Il y a maint dangers à parer entre le pays de Galles et l’Irlande avec un resserrement d’une petite trentaine de milles, après des bancs de sable, des puits de pétrole et des champs d’éoliennes… Dans une zone que peu de navigateurs connaissent et sur un bateau que les marins n’ont pas encore testé dans ces conditions de mer et de vent.

Raisonnablement, un nouveau tracé s’imposait pour préserver le sens de la course tout en proposant un parcours technique qui permette de privilégier l’endurance et la stratégie.

Certains souligneront que cette cinquantième édition de La Solitaire Urgo Le Figaro donne une grande importance à la connaissance de la Manche puisqu’une fois paré le phare de Bishop Rock (aux îles Scilly) soit à 125 milles de Kinsale, les 45 solitaires vont piquer sur l’île de Wight à 190 milles de la pointe de la Cornouaille britannique. La bouée des Needles n’est alors pas la plus simple à contourner avec les courants de marée qui sévissent dans le Solent ! Puis ce sont 180 milles à courir pour traverser obliquement la Manche en direction des roches de Portsall, à la pointe bretonne et enfin, un sprint final vers Roscoff de 40 milles…

Il y aura donc de quoi se refaire pour certains, de quoi enfoncer le clou pour d’autres, de quoi titiller les meilleurs ou de quoi jouer au yo-yo dans le classement pour d’autres encore… Bref avec un passage des Scilly lundi soir dans une brise mollissante, puis des Needles mardi dans des calmes révélateurs d’une phase de transition, puis sur un long bord vers la pointe bretonne dans un flux d’Est modéré s’écroulant à la côte, pour finir dans les petits airs vers la baie de Morlaix ! Il y aura donc des passages à niveau qui peuvent créer des écarts conséquents, surtout la dernière nuit le long du Léon…

Ainsi ce nouveau parcours donne le ton avec ses côtes anglaises et une Manche que les concurrents vont retrouver lors de la troisième étape de Roscoff à Roscoff (460 milles) en passant par les abords de Sein, Plymouth et Saint-Malo ; et lors de la quatrième étape entre Roscoff et Dieppe (500 milles) via Wolf Rock, Owers et Saint Marcouf ! Avec des coefficients de marée en hausse…

Yann Éliès ouvre le bal 

C’est donc dans une brise modérée d’Ouest à Sud-Ouest d’une bonne douzaine de nœuds que la flotte s’est élancée devant la ria de Kinsale, deux solitaires étant absents pour réparation de leur monture : Cassandre Blandin (Klaxoon-C) après son abordage d’un cargo au large de Ouessant, et Gildas Morvan (Niji) suite à la percussion violente d’une roche à l’île d’Yeu. Un navire de la Marine irlandaise sonnait le canon à 18h00 pétantes et ce fut Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Télégramme) qui prenait le meilleur pour cette entame vers Head of Kinsale. La droite du plan d’eau, côté terre, semblait plus favorable pour Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) et Arthur Levaillant (Leyton) mais ce sont les partisans du large qui sortaient du lot !

Malheureusement, Benjamin Schwartz (Action contre la faim) rentrait au port suite à une collision avec Alain Gautier (Merci pour ces 30 ans) avant le départ. Un abordage violent puisque le vainqueur du Vendée 1992 était contraint de jeter l’éponge et de rentrer directement vers Roscoff pour réparer un trou dans sa coque. Pendant ce temps sur l’eau, la flotte descendait sous spinnaker vers l’entrée de la ria dans le sillage de Yann Éliès (St Michel).


Classement au passage à la bouée de dégagement
1 - Yann Eliès - St Michel
2 - Fabien Delahaye - Loubsol
3 - Tanguy Le Turquay - Queguiner Kayak
4 - Eric Péron - French Touch
5 - Arthur Le Vaillant - Leyton
6 - Gildas Mahé - Breizh Cola - Equithé
7 - Henry Leménicier - Eurêka
8 - Adrien Hardy - Sans nature, pas de futur !
9 - Jérémie Beyou - Charal
 

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