Le trimaran Multi50 Drekan Groupe s'était retourné hier, un peu avant 22 heures, à 300 milles nautiques de l'île de San Miguel (archipel des Açores, Portugal).

Des conditions météo difficiles

Christophe Pratt, co-skipper du trimaran, avait alors immédiatement contacté la direction de la course pour les avertir de l'accident.

Les deux skippers Eric Defert et Christophe Pratt se sont ensuite réfugiés à l'intérieur du bateau, enfilé leurs combinaisons de survie et déclenché leur balise de détresse Cospas Sarsat. 

Muti50 Drekan Groupe évoluait dans une mer agitée, à l'Est des Açores, avec des grains à 35 nœuds et une mer croisée. Le voilier n'était pas sous pilote automatique. 

Secourus par un cargo

Les deux skippers ont tout juste eu le temps de rentrer dans l'habitacle avant que le trimaran ne se retourne complètement. 

Le MRCC de Punta Delgada a reçu l'appel de détresse des deux skippers à 20h 58 (TU), et par la suite prévenu la direction de la course. 

Christopher Pratt a appelé sur le téléphone de secours Irridium Sylvie Viant, la directrice de course, pour l'assurer que ni lui ni Eric Defert n'étaient blessés. 

Le trimaran étant à 380 milles nautiques de l'île de Terceira (Açores), aucun hélicoptère n'avait assez d'autonomie pour se rendre sur zone. 

Le MRCC a donc dérouté le cargo hollandais MRV Beautriton, en route vers Georgetown (USA), qui était le navire le plus proche à ce moment-là (30 milles). Un patrouilleur de la marine portugaise a également été affecté aux opérations  de secours. 

Le MRV Beautriton localise le voilier retourné à 1h 34, et annonce qu'il est en mesure de discuter avec l'équipage en VHF. 

Les skippers récupérés ce matin, l'épave abandonnée

En raison des conditions météorologique difficiles, les deux équipages décident d'un commun accord de repousser le sauvetage au lever du jour, tout en restant en veille et proche de l'épave.

Le cargo hollandais envoie finalement un canot de sauvetage à l'eau à 9h 38 et récupère les deux marins, tirés d'affaire. 

L'épave du Multi50 Drekan Groupe a été abandonnée sur place, aucune opération de récupération n'étant pour le moment prévue. Ce chavirage est une mauvaise nouvelle pour le skipper, qui avait déjà eu du mal à boucler son budget pour participer à la course.